La MEDISANCE

Jamila Bent Mohamed 8 janvier, à 19:47
La médisance est un fléau largement répandu chez les gens d’aujourd’hui. Ainsi entreprend-t-on de parler de son frère et d’évoquer quelque aspect de sa moralité, de son caractère, de ses actes ou de son comportement qu’il répugnerait voir mis à jour. Et vous pourrez constater que le plus grand souci de ce genre d’individus est de discuter et d’exposer les défauts d’autrui dans les assemblées auxquelles ils participent. Comme s’ils avaient été mandatés afin de les diffuser et de traquer les imperfections des musulmans !! Que ces malheureux sachent donc que celui qui se comporte de la sorte vis-à-vis de son frère verra Allah agir ainsi envers lui, auquel cas Il le démasquera fut-ce au sein de sa propre demeure. Qu’ils sachent également que celui qui s’obsède à adopter une telle atttude vis-à-vis d’autrui verra Allah lui assigner une personne qui répandra ses défauts et traquera ses imperfections.

Or, s’ils s’attachaient à examiner soigneusement leurs propres personnes, ils s’apercevraient que d’entre tous, ils sont les pires en termes de défauts, de moralité et de confiance. Et quand bien même leur seule obsession consistait à employer leur langue à l’encontre des serviteurs d’Allah, cela serait suffisant. De tels individus sont assurément une source de malheur, que ce soit pour eux ou pour leurs compagnons. Pour eux, car ils conduisent leur âme au mal et à l’injustice. Pour leurs compagnons, car lorsque ceux-ci ne leur déconseillent pas cette attitude, ils deviennent leurs associés dans le péché.

Ô vous qui êtes soumis à Allah ! Votre Seigneur vous a proscrit la médisance. Craignez donc ce péché ! Craignez donc ce péché ! Craignez donc la médisance car elle équivaut à manger la chair des gens. Allah en a en effet donné l’image la plus laide qui soit en la comparant au fait de manger la chair de son frère mort. Connaissez-vous chose plus affreuse et plus abominable que l’attitude d’une personne qui s’asseirait à côté de son frère, mort, et découperait sa dépouille morceau par morceau pour ensuite le manger ? Connaissez-vous ne serait-ce qu’une personne qui soit capable de supporter cela ? [Certes non], si ce n’est celle qui médit sur autrui et à propos de qui Allah dit :

« Ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? [Assurément non], vous en auriez horreur. Et craignez Allah... » [1]

Par ailleurs, certaines traditions (âthars) rapportent que le jour de la résurrection, on présentera à celui qui a médit sur son frère le cadavre de ce dernier et on lui imposera de le manger en lui disant : « Mange-le, mort, comme tu l’as mangé vivant. »

Ô vous qui êtes soumis à Allah ! La médisance est assurément quelque chose d’extrêmement grave et dangereux. Si on mélangeait la parole que l’un de vous prononçait pour mettre en évidence les défauts de son frère à l’eau de la mer, elle en changerait le goût. Craignez donc Allah, chèrs frères ; un hadith rapporte en effet que le Prophète ; « ...passa devant des gens qui avaient des ongles en cuivre avec lesquels ils s’écorchaient le visage et la poitrine. Il dit alors : « Ô Jibril ! Qui sont ces gens ? » Et celui-ci de répondre : « Ce sont ceux qui mangeaient la chair des hommes et s’attaquaient à leur honneur. » »

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